Le 23 avril, la Journée Internationale des Femmes dans les Technologies de l’Information et de la Communication, instituée par l’UIT est célébrée dans plus de 150 pays autour du monde. Elle valorise les femmes et encourage les jeunes femmes à poursuivre des études et carrières dans le secteur technologique à travers des formations en codage, en développement d’applications mobiles, et en informatique.

Cette journée part du constat de la sous-représentation des femmes dans l’univers des technologies et des sciences. Le développement de l’industrie informatique s’est accompagné du recul de la part des femmes diplômées de 20% à 11% entre 1983 et le début des années 2000.  En 2018, le taux moyen de femmes dans les sections informatiques des écoles et universités était de seulement 15%.

A cette occasion, les femmes de GreenTropism, jeune entreprise concevant des logiciels d’Intelligence Artificielle pour la Spectroscopie et l’Industrie 4.0, racontent leur parcours, leur métier et leur statut de femme dans l’univers des nouvelles technologies.

GreenTropism comprend aujourd’hui dans ses effectifs six femmes pour cinq hommes, qu’elles soient data scientist, architecte logiciel, responsable de laboratoire ou commerciales.

Provenant de parcours divers tant en imagerie médicale qu’en spectroscopie ou encore en économétrie, elles composent aujourd’hui l’équipe de GreenTropism pour proposer des solutions logicielles embarqués utilisant la spectroscopie. « J’aime le fait que les sujets soient très variés et j’aime le milieu de la spectroscopie, le fait qu’un spectre puisse nous dire ce que contient un échantillon, c’est comme un travail de détective » raconte Elise Siurdyban, responsable laboratoire. « D’un projet à un autre, on ne fait pas la même chose » complète Sanaa El Messaoudi, data scientist. En effet, l’activité de GreenTropism requiert un ensemble de compétences dans plusieurs domaines, en chimiométrie, en data science ou en informatique. Des domaines qui subissent une sous-représentation des femmes au sein de leurs effectifs. Il s’agirait là d’un problème d’image du métier, fortement associé à un domaine masculin, plutôt qu’à un sexisme assumé. En effet, les femmes de GreenTropism affirment n’avoir rencontré aucune difficulté tout au long de leur parcours même s’il s’agit d’un environnement masculin. L’image d’un corps de métier plutôt masculin rend la présence des femmes plus rare. Les femmes de GreenTropism n’ont toutefois pas été limitées par leur statut de femme pour s’imposer. « C’est dur de s’imposer et de réussir dans tous les domaines, je pense » nous dit Sanaa.

« C’est plutôt parce que ce sont des clichés. Les gens pensent que des domaines comme l’informatique, le big data ou encore la data science sont des domaines pour les hommes », reprend Sanaa. En effet, les sciences technologiques sont sujettes encore aujourd’hui à de forts stéréotypes. Néanmoins, la tendance est à une diminution de ce fossé. « C’est en train de changer, il y a plus de femmes qui arrivent à monter en grade. Les mentalités sont peut-être en train de changer » dit Sandrine Lefranc, architecte logicielle. « On est sur le chemin ! » espère Alena Petrova, business developer chez GreenTropism.